Les Seniors Citoyens et l'Europe

Les Seniors Citoyens et l'Europe

lundi 30 septembre 2013

Union Européenne: Les apports à notre vie quotidienne





Très engagée dans l’évolution passionnante de cette construction, unique dans le Monde, de notre Union européenne, je suis très surprise de constater le manque d’implication des citoyens français, celui des seniors m’interroge plus encore. Je pense que l'avenir de l'Union européenne ne peut pas progresser si nous ne percevons pas directement et concrètement ses apports. Ils sont multiples et largement présentés dans chaque document offert par les Centres Europe Direct et sur chaque site Internet des Institutions européennes.

Que choisir en priorité ? Je propose quelques apports faciles à repérer.

Les six fondateurs de cette Union avaient un but : mettre fin aux guerres qui ensanglantaient le continent depuis des siècles, protéger les Européens des engrenages de la folie meurtrière. Progressivement, ce pari réussi au sein de l’Union, s’est même élargi aux Etats du continent européen non membres de l'Union. Apport incontestable. La Paix semble toute naturelle aux jeunes qui nous entourent !

Eux sont intéressés en priorité par les programmes d’échanges, d’études. Ainsi, le programme Erasmus permet aux étudiants européens d'effectuer une partie de leurs études au sein d'un établissement européen pendant une période de trois mois à un an. Le diplôme obtenu est reconnu au sein de l'Union Européenne. Objectif atteint : promotion de la mobilité européenne des étudiants afin qu'ils soient mieux armés pour entrer sur le marché du travail. Moins connus en France, les programmes Léonardo, Comenius, Grundtvig, Jeunesse en action ont les mêmes objectifs. Ils évolueront dés 2014. Ces échanges sont incontestablement un facteur d'identité européenne.

Autre apport facilement repérable : la  valorisation de l'Europe culturelle. Nous appartenons à un espace culturel commun. Je retiens deux points qui me plaisent beaucoup :
Le label « Patrimoine européen » met en relief la dimension européenne des biens culturels, monuments, sites naturels ou urbains et des lieux de mémoire, témoins de l'histoire et de l'héritage européen. D’abord intergouvernemental : l' Abbaye de Cluny, Saint-Pierre de Rome,  l'Acropole à Athènes ont reçu ce label. Puis européen : 9 sites sont présélectionnés pour 2013, nous attendons avec impatience la décision du jury annoncée pour la fin de l’année. Ce label permet d'illustrer notre histoire riche et complexe dans toutes ses dimensions, politique, intellectuelle, religieuse, philosophique, artistique et culturelle.
Le titre de « capitale européenne de la culture ». Kosice et Marseille en 2013 ont mission de faire se rencontrer des personnes de cultures différentes tout en dynamisant leur propre vie culturelle offerte à tous.
Pari réussi : l'émergence d'une fierté européenne.

 « Unité dans la diversité », la devise a été écrite par des adolescents. Chaque Etat membre dispose de sa propre législation, de ses propres coutumes. Pas d’uniformité imposée. Les décisions doivent être prises au niveau le plus proche des citoyens. L'Union ne peut prendre une décision que lorsqu'il est incontestable que son action sera plus efficace que celle qui serait menée par la seule entité nationale. Son but : apporter des améliorations aux droits des citoyens, puisqu'elle ne peut intervenir que si elle est à même de leur apporter des conditions de vie meilleures.

Notre histoire récente, l’Europe sociale.
Dés 1973, la Confédération européenne des syndicats est créée. Lorsqu’elle étudie une proposition dans le domaine de la politique sociale, la Commission européenne doit impérativement consulter les partenaires sociaux, c’est une obligation.
La Confédération européenne des syndicats définit ainsi le modèle social européen : « Il consiste en une vision de la société qui allie une croissance économique durable et des conditions de vie et de travail sans cesse améliorées. Cette vision implique le plein emploi, des emplois de qualité, l’égalité des chances, une protection sociale pour tous, l’inclusion sociale et l’implication des citoyens dans les décisions qui les concernent. Le dialogue social, la négociation collective et la protection des travailleurs représentent des facteurs essentiels dans le cadre de la promotion de l’innovation, de la productivité et de la compétitivité. Cet aspect distingue l’Europe, où le progrès social d’après guerre a suivi la croissance économique, du modèle américain, où quelques individus ont été avantagés au détriment du plus grand nombre. L’Europe doit continuer de soutenir ce modèle social afin qu’il serve d’exemple à d’autres pays situés dans le monde entier. »
1992, le Traité de Maastricht innove. Nous le connaissons surtout parce qu’il annonce la monnaie unique mais il pose le concept de citoyenneté européenne et crée une politique commune en matière sociale. Il définit clairement la coopération entre Etats membres sur l'éducation et la formation professionnelle.
Puis suit, en 1997, le traité d'Amsterdam. Il  poursuit l’approche. Le « Comité de l'emploi » invite les Etats membres à élaborer des Plans d'action nationaux pour l'emploi et à échanger les pratiques innovantes.
En 2000, la « Stratégie de Lisbonne » associe les partenaires sociaux aux discussions sur la politique sociale à chaque sommet du Conseil Européen. La politique sociale est discutée au même titre que les autres politiques européennes.

Des projets communs sont de plus en plus visibles : pour la santé et la sécurité des travailleurs, les conditions de travail, l'intégration des personnes exclues du marché du travail, l'information et la consultation des salariés, l'égalité entre hommes et femmes sur le marché du travail, la lutte contre l'exclusion sociale, l'emploi des personnes en situation de handicap. Mais les chefs d’Etat revendiquent le maintien d’une gestion nationale de nombreux domaines, par exemple les régimes de sécurité sociale, la protection sociale des travailleurs, les rémunérations.

Curieusement, les apports sur le plan économique sont mieux connus.
La création du « marché commun » a ouvert les frontières et supprimer tout obstacle douanier au sein de l'Union. En dehors de contrôles inopinés, les citoyens européens n'ont plus à subir de contrôles douaniers obligatoires. La libre circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux semble déjà familière, comme l’Euro dans notre poche depuis le 1er janvier 2002. Lors de mes voyages, plus de hâte à trouver une banque ouverte pour changer de l’argent, je paie mes achats avec la même monnaie dans la Zone Euro. L'euro est la deuxième monnaie dans le monde.

La création le 8 octobre 2001 du statut de « Société Européenne » a, par contre, me semble-t-il, suscité peu d’intérêt en France. Dommage. Plusieurs entités implantées dans différents États membres peuvent voir leur fonctionnement régi par un ensemble de règles unifiées. L'adoption de ce statut  oblige l'employeur à négocier un accord sur l'implication des travailleurs dans la société. Les salariés sont représentés au Conseil de Surveillance et  au Comité d'Entreprise Européen.

Un grand projet se dessine : l'harmonisation de l'assiette de l'impôt sur les sociétés afin de fidéliser ou d'attirer les entreprises sensibles aux sirènes de la délocalisation vers les nouveaux États membres où le taux d'imposition des entreprises est moindre ou en dehors de l'Union.
Débats en perspective !
Le développement de cette Europe sociale, culturelle, économique passe par une plus grande adhésion des citoyens européens.

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