Très engagée dans l’évolution passionnante de cette construction, unique dans le Monde, de notre Union européenne, je suis très surprise de constater le manque d’implication des citoyens français, celui des seniors m’interroge plus encore. Je pense que l'avenir de l'Union européenne ne peut pas progresser si nous ne percevons pas directement et concrètement ses apports. Ils sont multiples et largement présentés dans chaque document offert par les Centres Europe Direct et sur chaque site Internet des Institutions européennes.
Que choisir en priorité ? Je propose quelques
apports faciles à repérer.
Les six fondateurs de cette Union avaient un but :
mettre fin aux guerres qui ensanglantaient le continent depuis des siècles, protéger
les Européens des engrenages de la folie meurtrière. Progressivement, ce pari
réussi au sein de l’Union, s’est même élargi aux Etats du continent européen
non membres de l'Union. Apport incontestable. La Paix semble toute
naturelle aux jeunes qui nous entourent !
Eux sont intéressés en priorité par les programmes
d’échanges, d’études. Ainsi, le programme Erasmus permet aux étudiants
européens d'effectuer une partie de leurs études au sein d'un établissement
européen pendant une période de trois mois à un an. Le diplôme obtenu est
reconnu au sein de l'Union Européenne. Objectif atteint : promotion de la
mobilité européenne des étudiants afin qu'ils soient mieux armés pour entrer sur
le marché du travail. Moins connus en France, les programmes Léonardo, Comenius,
Grundtvig, Jeunesse en action ont les mêmes objectifs. Ils évolueront dés 2014.
Ces échanges sont incontestablement un facteur d'identité européenne.
Autre apport facilement repérable : la valorisation de l'Europe culturelle. Nous appartenons à un espace culturel commun. Je retiens deux points qui me plaisent beaucoup :
Le label « Patrimoine européen » met en relief la dimension européenne des biens culturels, monuments, sites naturels ou urbains et des lieux de mémoire, témoins de l'histoire et de l'héritage européen. D’abord intergouvernemental : l' Abbaye de Cluny, Saint-Pierre de Rome, l'Acropole à Athènes ont reçu ce label. Puis européen : 9 sites sont présélectionnés pour 2013, nous attendons avec impatience la décision du jury annoncée pour la fin de l’année. Ce label permet d'illustrer notre histoire riche et complexe dans toutes ses dimensions, politique, intellectuelle, religieuse, philosophique, artistique et culturelle.
Autre apport facilement repérable : la valorisation de l'Europe culturelle. Nous appartenons à un espace culturel commun. Je retiens deux points qui me plaisent beaucoup :
Le label « Patrimoine européen » met en relief la dimension européenne des biens culturels, monuments, sites naturels ou urbains et des lieux de mémoire, témoins de l'histoire et de l'héritage européen. D’abord intergouvernemental : l' Abbaye de Cluny, Saint-Pierre de Rome, l'Acropole à Athènes ont reçu ce label. Puis européen : 9 sites sont présélectionnés pour 2013, nous attendons avec impatience la décision du jury annoncée pour la fin de l’année. Ce label permet d'illustrer notre histoire riche et complexe dans toutes ses dimensions, politique, intellectuelle, religieuse, philosophique, artistique et culturelle.
Le titre de « capitale européenne de la culture ».
Kosice et Marseille en 2013 ont mission de faire se rencontrer des
personnes de cultures différentes tout en dynamisant leur propre vie culturelle
offerte à tous.
Pari réussi : l'émergence d'une fierté européenne.
« Unité dans la diversité », la devise a été écrite par des adolescents. Chaque Etat membre dispose de sa propre législation, de ses propres coutumes. Pas d’uniformité imposée. Les décisions doivent être prises au niveau le plus proche des citoyens. L'Union ne peut prendre une décision que lorsqu'il est incontestable que son action sera plus efficace que celle qui serait menée par la seule entité nationale. Son but : apporter des améliorations aux droits des citoyens, puisqu'elle ne peut intervenir que si elle est à même de leur apporter des conditions de vie meilleures.
Notre histoire récente, l’Europe sociale.
Dés 1973, la Confédération européenne des syndicats
est créée. Lorsqu’elle étudie une proposition dans le domaine de la politique
sociale, la Commission européenne doit impérativement consulter les partenaires
sociaux, c’est une obligation.
La Confédération européenne des syndicats définit ainsi le
modèle social européen : « Il consiste en une vision de la
société qui allie une croissance économique durable et des conditions de vie et
de travail sans cesse améliorées. Cette vision implique le plein emploi, des
emplois de qualité, l’égalité des chances, une protection sociale pour tous,
l’inclusion sociale et l’implication des citoyens dans les décisions qui les
concernent. Le dialogue social, la négociation collective et la protection des
travailleurs représentent des facteurs essentiels dans le cadre de la promotion
de l’innovation, de la productivité et de la compétitivité. Cet aspect
distingue l’Europe, où le progrès social d’après guerre a suivi la croissance
économique, du modèle américain, où quelques individus ont été avantagés au
détriment du plus grand nombre. L’Europe doit continuer de soutenir ce modèle
social afin qu’il serve d’exemple à d’autres pays situés dans le monde
entier. »
1992, le Traité de Maastricht innove. Nous le connaissons
surtout parce qu’il annonce la monnaie unique mais il pose le concept de citoyenneté
européenne et crée une politique commune en matière sociale. Il définit
clairement la coopération entre Etats membres sur l'éducation et la formation
professionnelle.
Puis suit, en 1997, le traité d'Amsterdam. Il poursuit l’approche. Le « Comité de
l'emploi » invite les Etats membres à élaborer des Plans d'action
nationaux pour l'emploi et à échanger les pratiques innovantes.
En 2000, la « Stratégie de Lisbonne » associe les partenaires
sociaux aux discussions sur la politique sociale à chaque sommet du Conseil
Européen. La politique sociale est discutée au même titre que les autres
politiques européennes.
Des projets communs sont de plus en plus visibles : pour la santé et la sécurité des travailleurs, les conditions de travail, l'intégration des personnes exclues du marché du travail, l'information et la consultation des salariés, l'égalité entre hommes et femmes sur le marché du travail, la lutte contre l'exclusion sociale, l'emploi des personnes en situation de handicap. Mais les chefs d’Etat revendiquent le maintien d’une gestion nationale de nombreux domaines, par exemple les régimes de sécurité sociale, la protection sociale des travailleurs, les rémunérations.
Curieusement, les apports sur le plan économique sont mieux connus.
La création du « marché commun » a ouvert les frontières et supprimer
tout obstacle douanier au sein de l'Union. En dehors de contrôles inopinés, les
citoyens européens n'ont plus à subir de contrôles douaniers obligatoires. La
libre circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux
semble déjà familière, comme l’Euro dans notre poche depuis le 1er janvier
2002. Lors de mes voyages, plus de hâte à trouver une banque ouverte pour
changer de l’argent, je paie mes achats avec la même monnaie dans la Zone Euro.
L'euro est la deuxième monnaie dans le monde.
La création le 8 octobre 2001 du statut de « Société Européenne » a, par contre, me semble-t-il, suscité peu d’intérêt en France. Dommage. Plusieurs entités implantées dans différents États membres peuvent voir leur fonctionnement régi par un ensemble de règles unifiées. L'adoption de ce statut oblige l'employeur à négocier un accord sur l'implication des travailleurs dans la société. Les salariés sont représentés au Conseil de Surveillance et au Comité d'Entreprise Européen.
Un grand projet se dessine : l'harmonisation de l'assiette de l'impôt sur les sociétés afin de fidéliser ou d'attirer les entreprises sensibles aux sirènes de la délocalisation vers les nouveaux États membres où le taux d'imposition des entreprises est moindre ou en dehors de l'Union.
Débats en perspective !
Le développement de cette Europe sociale, culturelle,
économique passe par une plus grande adhésion des citoyens européens.
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